Shin Kim

Finaliste Composition 2022

Biographie

Shin Kim commence cet automne un Master en composition à la Royal Academy of Music de Londres, avec Rubens Askenar. Auparavant, il a étudié à l’Université des Arts de Corée à Séoul avec Byungmoo Lee et a suivi durant un an les cours de Karlheinz Essl à l’Université des Arts de Vienne. Lauréat de plusieurs prix prestigieux dans son pays, il est membre de l’International Society for Contemporary Music (section Corée) et est Directeur artistique de l’Ensemble SONOR XXI. Dans son œuvre, il distingue trois thèmes majeurs : la religion, la narration et les phénomènes psychologiques, en prêtant une grande attention à ce que sa musique soit compréhensible par tous les publics.

SON OEUVRE:

« The Song of Oneiroi », pour six voix et microphones

« Avec cette œuvre musicale, j’ai tenté de décrire les rêves et leur nature descriptive en les traitant à la manière des histoires qu’on raconte aux enfants pour les endormir. » Shin Kim The Song of Oneiroi de Shin Kim peut être interprété comme la description d’un rêve, que le compositeur illustre avec Oneiroi, l’incarnation des rêves dans la mythologie
grecque ancienne. Le langage des chanteurs n’imite alors pas le réel, il est construit à partir de syllabes. Pour accentuer le phénomène de distorsion spatiale du rêve, Shin
Kim fait usage de microphones avec lesquels les chanteurs jouent (variation de la distance entre le chanteur et le micro) durant toute la durée de l’œuvre.

Le parcours de l’œuvre suit le cheminement d’un rêve, commençant par l’endormissement pour arriver au réveil. The Song of Oneiroi s’ouvre dans une nuance piano sous un rythme stable, presque rituel ; c’est l’endormissement. Une ambiance douce avec des techniques vocales orales et nasales en crescendo-decrescendo. La suite de l’œuvre est davantage versatile puisque l’auditeur atteint le rêve, un passage oscillant entre des moments calmes et tourmentés (rythmes et mélodies saccadés, nuance fortissimo), le tout amplifié avec le jeu insolite des microphones.

Le rêve est insaisissable. Ce n’est qu’au réveil, à la fin de l’œuvre, que le calme revient. Shin Kim exprime ainsi musicalement le tourment du songe, une musique ondoyante et descriptive.


Texte par Orphée Seuret

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